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L’ESPOIR FAIT VIVRE …

J’ai une maladie rare.

Une maladie qui m’empoisonne. Une maladie qui m’emprisonne.

Quotidienne et sans relâche, elle s’efforce de m’enlever la mienne, de force.

Elle ronge, elle épuise, elle essouffle.

Plus qu’un mal permanent, elle est accrochée à moi comme une moule à son rocher.

Un moulage persistant aux allures de presse hydraulique compressant les idées de liberté et de libération de l’esprit à souffler un bon coup.

"Pas de repos pour les braves !" disait Guiraudie.

Parfois j’aimerais bien être moins brave … que ce soit pour une journée, une heure, une simple minute.

Hélas ne voyant point de miracle à l’horizon, quiconque serait tenté de céder à la résignation, à l’abandon, à l’acceptation.

Mais pas moi.

Quand les temps sont plus durs que le bois sec, quand la maladie, de temps en temps craque une allumette pour asservir son autorité, quiconque se brûlerait à flancher, à scier l’interrupteur du courage.

Mais pas moi.

Jamais le désespoir ne m'atteindra. M’éteindra.

Toujours, j’étreindrai la chance d’être en vie ; sentir le doux parfum de mes émotions jaillir telles les bouquets de sentiments que je savourent chaque jour, comme les dernières.

Humer à pleins poumons le souffle de tous les plaisirs de mon existence, comme un doigt d’honneur à la fatalité, à la gangrène neurotoxique qui m’est destinée.

Les épreuves sont faites pour être endurées.

Mais je savoure toujours, le voyage ardu pour les accepter ; et les accepter, c’est faire preuve d’abnégation pour ne jamais prendre le chemin facile de la négation.

C’est accepter de faillir, de tomber, d’échouer, de se retrouver écroué dans la prison de la faiblesse.

En ce sens, réussir devient un exploit, une victoire, une fête.

L’étincelle d’un bonheur éphémère, partagée, captée dans les yeux de ma mère, et de mon père.

Les médailles sont des sourires qui valent, croyez-moi, tout l’or du monde.

Vivre avec elle, c’est vivre contre elle.

En voilà un paradoxe paradoxal …

Vivre avec moi, c’est vivre avec elle.

Et comme vivre avec elle, c’est vivre contre elle, alors vivre avec moi, c’est vivre contre elle … jusqu’à la fin.

Sacré destin !

Ceux qui cherchent à abandonner le navire à ma place, je les comprends.

J’aurais sans doute été le premier à faire la même chose ; mais de là à occulter ce défiant dessein, à désigner ces différences comme "insupportables " … je ne peux pas le supporter.

Se placer en supporter in-supportant, ne se portant pas garant de soutien, c’est cela que je pense insupportable.

Les défis sont nombreux, constants. Les épreuves s’enchaînent avec des problèmes qu’il faut régler.

Tout le temps. Tous les jours.

Mais pourtant, au détour d’un doute, d’une lueur sombre qui éblouit mon esprit de son aura malicieuse et vicieuse, comme traîtresse envers l’optimisme, il faut être fort et fier.

Car être fier, c’est avoir la tête haute quand tous les espoirs sont au plus bas.

C’est affronter la vie lorsqu’elle mène en bateau.

Surmonter le destin qui t’enfonce dans les tréfonds des espérances, qui assombrit les dernières pensées dansantes de l’âme.

Être fier, c’est montrer à votre adversaire sans visage, qu’espoir est synonyme de mauvais présages ; que la vie triomphe toujours, face à l’orage.

Au désespoir, qu’on lui arrache sa dignité comme il a tenté d’arracher la mienne.

Car j’ai au fond de moi cette lueur fragile et fugace, celle-ci qui agace les errances de l’esprit, si pugnaces.

Cette lumière dans la noirceur de la raison, invoquée par la sérénité et la quiétude des âmes les plus persévérantes à la recherche du paisible frémissement du repos.

S’il devait y avoir un dénouement au film de la pensée sombre, l’espoir serait sans doute l’arrivée des secours au service du héros blessé, écroulé par terre comme un escargot qu’on aurait pas vu sur le trottoir.

Oui, je parle ici de l’espoir.

Celui-ci qui fait penser, et qui panse.

Celui qui panse nos maux lorsqu’on échoue à penser les beaux mots.

Le même qui panse et ne ment jamais ; un véritable pansement pour l'homme que je suis, parfois égaré.

L’espoir, c’est cette branche qui ne casse pas, c’est ce rempart qui ne cède plus, c’est cette flamme, embrasant le cœur et le corps, dans un corps à corps libérant de sa pleine force l’optimisme que je partage tous les jours.

Ceux qui me côtoient le voient, cet optimisme qui se dessine en un sourire.

Oui, c’est parce que mes dents prennent souvent l’air que j’arrive à vivre ; à profiter de chaque instant de rire, d’ivresse de la vie, de bonheur.

L’espoir fait vivre. L’espoir, me fait vivre.

Il empoigne mes ardeurs, il embrasse mes valeurs, il surpasse mes angoisses.

Il est un ami fidèle qui ne me trahira jamais.

Cet ami, ce double, ce résistant emprisonne à son tour mes déboires pessimistes, et les séquestrent à triple tour, dans les abysses du mal-être.

Dans ce corps qui me gouverne, je fais de l’espoir un président au cœur de lion. Solide comme un roc, il est mon sauveur quand la tempête fait rage ; tel un bouclier qui ne se laisse pas fendre face aux assauts de la maladie.

Il est là. Et restera à jamais dans mon être.

Sans lui je ne serais rien même pas un homme, juste un corps sans envie, sans vie, ni même envie, de rester en vie.

Alors cher Espoir, merci.

Merci de me faire vivre, de me faire sourire depuis tant de temps à souffrir ; je sais la chance de t’avoir en moi, et même si parfois tu t’effaces l’instant d’un clin d’œil humide, je te retrouve encore plus fort et plus fiable.

Merci beaucoup pour tous ces moments où tu m’as protégé des frustrations, des colères saines.

Car si tu m’as bien appris une chose, c’est qu’il y a toujours de la lumière au bout du tunnel.

Alors si l’espoir fait vivre, moi je m’écrierai jusqu’à mon dernier souffle :

"Que vive l’Espoir !"

Pour toujours.

Léo Curet

Notre but est d'organiser plusieurs événements dans l'année pour aider Léo à "bouger" du mieux possible.

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Depuis qu'il a 2 ans, Léo lutte tous les jours pour avancer et vivre le plus pleinement possible. Nous nous efforçons de faire ce qu'il faut et de lui donner tout ce dont il a besoin pour vivre heureux. Son sourire quotidien nous laisse penser que nous y arrivons. Mais, nous avons envie qu'il découvre et vive encore plus d'expériences de jours en jours.

Cette association aidera Léo à s'épanouir encore plus, nous en sommes certains.

 

Claudine et Laurent Curet

"Toujours prêt, n'abandonne jamais !"   Léo Curet

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